C’est l’été ! Saison estivale, plage, vacances, congés et… soirées jeux !
À cette occasion, j’ai eu l’idée de faire une série de quatre articles sur l’usage des jeux de société dans la formation.
Si tu lis ce blog depuis assez longtemps, tu as dû remarquer qu’on aime bien jouer. Les jeux sont le moteur de l’apprentissage et les jeux de société en font partie.
Bien évidemment, je ne suis pas en train de te proposer de passer 8 heures à jouer au Monopoly, puis de dire à tes participants(es) “Alors ? Vous maîtrisez les finances immobilières ? Vous savez maintenant comment gérer un portefeuille client ? Super, ciao !”
Euh… non, ça ne marche pas comme ça. D’ailleurs…
Mise en garde !
Oula ! déjà les gros mots qui fâchent. Hélas, je suis obligé de faire un petit moment moralisateur. Beaucoup de formateurs, notamment les jeunes, découvrent ce concept “d’apprendre par le jeu” et y vont à fonds la caisse.
À l’issue d’une formation de 3 jours, leurs participants(es) sont euphoriques, l’ambiance est au top et une dynamique de groupe hallucinante s’est installée. Mais… qu’ont-ils appris ?
Le formateur est alors déçu de recevoir les fiches d’évaluation et de découvrir que “les jeunes” ont été sévères avec lui. À la fin, tous disaient qu’ils ont passé “un superbe moment !”. Limite s’ils ne pleuraient pas à l’idée de se quitter…
Et bah justement, t’as fait fort pour les amuser, pas pour leur apprendre des choses.
C’est une question de dosage
Le jeu en formation est un outil, pas une finalité.
Un outils à double finalité. D’abord (et avant tout), l’atteinte de l’objectif pédagogique, autrement dit “apprendre quelque chose aux participants(es) ou renforcer leurs compétences.
Ensuite, l’atteinte d’un méta-objectif pour le formateur, qui est de créer une bonne ambiance, de renforcer les liens ou de faire sortir son groupe de la routine, de les surprendre pour mieux les captiver.
C’est donc une question de dosage intelligent. Trop de jeu tue le jeu. Si le groupe a l’impression qu’il est juste en train de s’amuser, tu rates la partie “formation”. S’il a au contraire l’impression que la partie “jeu” n’est pas exploitée et qu’on ne fait qu’apprendre, il sera frustré.
Pour les sceptiques
Je ne vais pas m’étaler pour essayer de te convaincre de l’intérêt des jeux (de manière générale) et des jeux de société en particulier pour des formations actives et effectives.
Il existe déjà assez d’écrits sur ce sujet et si tu nous suis sur la page facebook, on partage régulièrement des articles de ce genre.
Mais si tu fais partie des sceptiques, je dois quand-même prendre quelques secondes pour te convaincre de lire la suite.
Voici donc, selon moi, trois bonnes raisons d’utiliser des jeux de société en formation :
1. Si tu bloques sur “jeux” alors focalise sur “société” :
ce sont des outils de socialisation. À la base, ils servent à renforcer les liens entre les individus, les amis, la famille…etc. Ils auront donc le même effet sur un groupe d’apprenants2.
2. C’est très classe…
de brandir une boite de jeu à un moment donné de la formation. Encore plus classe, arriver en formation, sortir son laptop, son carnet… puis quatre ou cinq boites de jeux et les empiler nonchalamment sur ton bureau. Ça crée de la curiosité et comme très souvent les boites sont jolies et colorées, ça ajoute un zeste indéniable à ton aura de formateur… rappelle-toi, il faut briller de mille feux !
3. ça a une véritable valeur pédagogique.
Les exemples que je vais citer dans les articles qui suivront celui-ci iront, en profondeur, dans chaque jeu choisi. De manière générale, ces outils apprennent beaucoup de choses sur leur propre thématique et de par la façon de les adapter. À titre d’exemple, on peut utiliser un jeu coopératif tout bête comme Hanabi pour provoquer une discussion sur la communication non verbale.
Quel jeu choisir ?
Il existe forcément des jeux qui sont plus indiqués que d’autres pour être adaptés en outils pédagogiques et je ferai, sans doute, un jour un article pour tous les lister.
Mais de manière générale, j’ai bien envie de dire, ne serait-ce que par sens du défi, que n’importe quel jeu peut être adapté aux besoins du formateur.
Ceci dit, les jeux de sociétés sont tellement nombreux et couvrent un champs de possibilités extrêmement large, qu’il faut bien reconnaître que seule une poignée possède réellement un élément “polyvalent” et “transversal”.
Pour accompagner cet article, j’en ai choisi trois.
Trois jeux pour commencer
Si tu veux expérimenter, je te recommande de commencer en douceur avec ces trois classiques. Pour chacun, Superanimateurs.com te proposera une fiche pratique et un article compagnon, qui seront publiés sur notre site au rythme d’un par semaine.
Les loup-garous de Thiercelieux
Eh, oui ! C’était inévitable. Ce jeu au succès mondial est une expérience sociale en soi. J’adore observer les gens jouer à ce jeu parce que chaque partie est un cours de sociologie et de dynamique des groupes.
Pour l’usage en formation, on va faire appel à ce jeu dans des formations sur la communication, la gestion des conflits, l’animation de réunions ou le leadership (rien que ça).
Le principe est d’animer plusieurs parties rapides, on changeant à chaque fois un paramètre, puis débriefer sur l’impact de ce changement sur les échanges entre les joueurs.
Dixit
Un grand favori. Celui-là, on va plus l’utiliser comme outil d’animation que comme outil d’apprentissage. Il est utilisé comme support au “photo-langage”. Autrement dit, les participants(es) choisissent une carte parmi plusieurs proposées et s’expriment dessus.
Ainsi, il peut servir à des présentations (le participant aura à montrer une carte qui le représente), pour une évaluation (montrer une carte qui décrit ce qu’il a pensé de la formation) ou alors pour ouvrir la discussion sur un sujet (montre une carte qui lui évoque le sujet qu’on va aborder). Et j’en passe… la seule limite, c’est l’imagination du formateur.
Time’s Up
Avec un minimum de préparation, on peut adapter ces deux jeux à la thématique de la formation, qui deviennent alors des outils de révision, ou d’ancrage des connaissances.
Imagine un participant dire : “Super Sam a dit que 8 heures de Monopoly ne signifiaient pas forcément qu’on deviendrait expert en… ?”
Et son binôme qui répond : “Finances immobilières” !!!!!
Explosion de joie et de bonne humeur
La suite ?
Et c’est sur cette explosion de joie et de bonne humeur que je te laisse, mon cher-e ami-e. Je te donne donc RDV la semaine prochaine (ou tout de suite si tu découvres cet article dans le futur), pour la 1ère fiche “jeux de société”, qui expliquera en détails comment twister le jeu des Loup-Garous pour apprendre la vie !
En attendant, je t’invite à rejoindre la meute des Supers Animateurs, en commençant d’abord par télécharger ton eBook gratuit qui te donne les 10 Super Pouvoirs du Super Animateur; puis en rejoignant notre groupe facebook où on discute régulièrement de nos expériences et nos outils.
1 commentaire
Un exercice réussi est un exercice bien expliqué - Super Animateurs · mars 11, 2019 à 9:44 pm
[…] à cela comme à un jeu de société : si tu expliques les règles du jeu dès le départ et que tu réponds à toutes les questions, la […]